Les singes-écureuils dérobés dans un zoo du Var "sont condamnés si on ne les retrouve pas rapidement"

par Theodore AZOUZE
Publié le 30 janvier 2024 à 7h30, mis à jour le 30 janvier 2024 à 13h25

Source : TF1 Info

Dérobés dans la nuit du 26 au 27 janvier dans un zoo de La-Londe-les-Maures (Var), 14 singes-écureuils restent introuvables.
"Les gens qui ont commis ce vol ont cassé quelque chose de très important zoologiquement", déplore le responsable de l'établissement.
Une enquête a été ouverte pour retrouver les primates.

"On a tout de suite su que quelque chose n'allait pas." Samedi matin, lorsqu'ils sont arrivés à l'aube pour nourrir les animaux du Jardin zoologique tropical de La Londe-les-Maures (Var), les soignants n'ont pas tardé à réaliser qu'une bonne partie de la population des 33 singes-écureuils abrités dans le parc avait disparu. Pendant la nuit, un ou des voleurs ont forcé la porte de l'enclos, dérobant 14 de ces petits primates, originaires d'Amérique latine. Des mâles et des femelles ont disparu. 

"Ils ont même volé une mère avec un petit sur son dos, c'est vraiment terrible pour lui", déplore Jean-Michel Depuyoo, le responsable du zoo, contacté par TF1info. "Avec le stress, il y a désormais une forte de chance de rejet de la part de la femelle envers son enfant." 

Les animaux manquants ont tous été spécifiquement identifiés après des vérifications effectuées par les équipes parc, qui s'inquiètent du sort réservé à ces singes nécessitant des conditions d'habitat très précises. "Ils sont condamnés si on ne les retrouve pas rapidement", s'alarme le directeur.

Des voleurs qui semblent "avoir bien repéré les lieux"

Au sein du Jardin zoologique tropical, les singes-écureuils bénéficient d'un régime alimentaire spécial, riche en protéines. Ils y sont élevés dans un enclos à la température surveillée en permanence, tout comme leur exposition à la lumière. Au-delà des individus volés, le comportement des 19 animaux de cette espèce qui demeurent en captivité dans le parc risque d'être très perturbé. Des années de travail pour faire reproduire ces saïmiris, l'autre nom de cette espèce, sont aussi détruites à cause de ce vol. 

"Contrairement à d'autres primates, ces singes vivent vraiment comme une famille", précise Jean-Michel Depuyoo. "Le groupe est dévasté. Les gens qui ont commis ce vol ont cassé quelque chose de très important zoologiquement. On ne joue pas avec cette alchimie." Ouvert en 1989, l'établissement de la ville azuréenne n'avait jamais connu de vols au sein de ses enclos

Une enquête a été ouverte par la gendarmerie locale. Le parc de La-Londe-les-Maure encourage toute personne détenant potentiellement des informations à contacter la police ou à leur envoyer un e-mail. Sur le marché noir, ce genre d'animaux peut être vendu par des trafiquants pour plusieurs milliers d'euros. 


Theodore AZOUZE

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